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Quel est le problème ?
Conflits liés à l'eau
De nombreux conflits ont pour origine l'accès à l'eau. Cela joue notamment un rôle dans le conflit israélo-palestinien. L'exemple le plus récent et le plus évident est toutefois le différend entre l'Éthiopie et l'Égypte. Des conflits peuvent également survenir entre l'intérêt financier d'une industrie et la sécurité d'une population :
Centrale hydroélectrique en Ethiopie
L'Éthiopie a entamé la construction d'une centrale hydroélectrique en 2011. Pour produire de l'électricité, il faut un approvisionnement constant en eau. À cette fin, l'eau du Nil est recueillie dans un réservoir derrière un barrage. Actuellement, ce réservoir se remplit progressivement, un processus qui peut prendre jusqu'à 7 ans. Le remplissage de ce réservoir réduit le volume d'eau du Nil de 25 %. Pour les agriculteurs en aval, l'accès à l'eau est une question de vie ou de mort. L'Égypte craint également un impact plus permanent en raison de l'augmentation de l'évaporation dans le réservoir. Après des années d'opposition, un accord entre le Soudan, l'Égypte et l'Éthiopie a tout de même été conclu aujourd'hui. Cependant, une nouvelle escalade autour de cette question n'est jamais à exclure.
Le Rhin
Une gestion irréfléchie de la part des pouvoirs publics ou des entreprises peut augmenter considérablement le risque de dessiccation ou d'inondation. Le Rhin en est un bon exemple. Afin de faciliter le transport fluvial et la construction sur les rives, plusieurs zones le long des rives ont été endiguées au XIXe siècle, le cours du fleuve a été partiellement rectifié, et de nombreux barrages, écluses et centrales hydroélectriques ont été construits. Le fleuve a été sérieusement raccourci et il ne reste aujourd'hui que 10 % de la zone inondable naturelle. Il en résulte une eau qui s'écoule plus rapidement, ce qui est bon pour la navigation, mais désastreux pour l'environnement en période de crue. Le débit d'eau par seconde lors d'une crue est désormais trois fois plus élevé qu'avant l'intervention humaine. Une étude de 2018 a révélé que le nombre d'inondations et la superficie inondée ont augmenté au cours des 150 dernières années.
Jour zéro
Eau impure
Nous avons déjà parlé du problème des eaux souterraines « dures ». Dans de nombreux endroits, la salinisation du sol est due à la pénétration de l'eau de mer et des eaux souterraines saumâtres. Mais parfois, l'impureté est encore plus aiguë.
En 2010, à Östersund et Skellefteå, en Suède, 47 000 habitants ont été infectés par le cryptosporidium en buvant l'eau du robinet. Ce parasite provoque de violentes diarrhées. Pendant trois mois, les habitants ont dû faire bouillir l'eau du robinet avant de la boire. Les recherches ont montré que le lac à partir duquel l'eau du robinet était purifiée, était infecté par le cryptosporidium et que le parasite avait une origine humaine.
Comment est-il arrivé là ? Et pourquoi le parasite n'a-t-il pas été éliminé de l'eau potable lors de sa production ? Apparemment, la région utilisait un système d'égouts mixtes où les eaux usées et les eaux de pluie étaient rejetées ensemble. Lorsqu'il pleut abondamment, la station d'épuration ne peut pas faire face au volume d'eau et les eaux usées non traitées se déversent dans la nature.
Les parasites des personnes malades ont donc pénétré dans le lac de la station. Les fortes pluies, associées au changement climatique, pourraient rendre ce phénomène plus fréquent. La station d'épuration n'était pas non plus suffisamment équipée pour éliminer complètement les parasites.
Le même type de contamination s'est produit de manière beaucoup plus grave à Milwaukee en 1993. Là, 400 000 personnes ont été infectées, dont plus de 4 000 se sont retrouvées à l'hôpital. 100 personnes sont mortes.