Aperçu 2019

Contrairement aux attentes de la plupart des analystes, 2019 aura été une année de rendements positifs pour la grande majorité des actifs financiers. Et souvent, même, de rendements très positifs. Nous pouvons donc parler d’une année exceptionnelle sans risquer l’exagération. 

Ces résultats spectaculaires s’expliquent par divers événements et développements importants. 

1. La politique monétaire particulièrement accommodante adoptée par les banques centrales

Après plusieurs relèvements de taux en 2018, la banque centrale américaine a ainsi changé son fusil d'épaule en 2019 pour miser à nouveau sur une politique monétaire expansive. Le taux directeur aux États-Unis est ainsi passé de 2,5 à 1,75 % en 2019, en trois étapes. La banque centrale européenne a elle aussi assoupli encore un peu plus sa politique monétaire en faisant passer son taux de -0,4 % à -0,5 %. Son programme de rachats d'obligations a été relancé, et diverses mesures ont été prises en vue de garantir la rentabilité du secteur bancaire. Ces mesures ont donné un réel coup de pouce aux marchés des actions et des obligations.

2. Les développements géopolitiques dans le monde

Il y eut tout d'abord la saga des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine. Fin 2018, la relation commerciale entre les deux grandes puissances déraillait complètement. L’année 2019 aura été beaucoup plus positive sur ce point, malgré un grand nombre de contrecoups sérieux. La situation s’est considérablement envenimée à intervalles réguliers, par exemple en été après un tweet irréfléchi du président Trump. Mais de manière générale, nous avons pu constater que les deux parties travaillent à une solution au problème, et cela a été confirmé en décembre avec l’annonce d'un accord de principe pour une première phase de nouveaux accords commerciaux entre les États-Unis et la Chine. Outre-Manche, les développements relatifs au Brexit sont venus calmer les esprits. Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont dû trouver un nouveau motif de report de toute urgence à plusieurs reprises, alors qu'une échéance importante approchait et qu’aucune solution autre qu’un Brexit sans accord ne paraissait possible. Toutefois, la victoire écrasante de Boris Johnson et du parti conservateur laisse entrevoir qu'un accord avec l’Union européenne sera enfin trouvé pour un Brexit en 2020. Et qui dit accord dit moins d'incertitudes, ce qui plaît aux marchés financiers. 

3. Les bénéfices des entreprises, qui se sont révélés nettement supérieurs aux attentes

Fin 2018 en effet, les analystes se montraient plus pessimistes et revoyaient considérablement à la baisse les perspectives de croissance des bénéfices des entreprises. Pourquoi ? En raison des incertitudes soulevées par la guerre commerciale, d'une part, et de plusieurs indicateurs macroéconomiques commençant à pointer en cette fin d'année 2018 un ralentissement économique. La réalité a été toute autre. L’escalade du conflit commercial a été évitée, tandis que la politique expansive des banques centrales est venue soutenir l’économie. Les entreprises ont ainsi pu publier des bénéfices supérieurs aux prévisions. Ces résultats, combinés aux primes de risque élevées en début d'année, ont particulièrement profité aux actions. 

Le quatrième trimestre 2019 

À observer les évolutions sur les marchés mondiaux des actions, l’on peut affirmer que le dernier trimestre aura tout simplement été une synthèse de l’année. Les marchés des actions ont sereinement poursuivi leur cheminement progressif vers de nouveaux sommets, toujours soutenus par les mêmes stimulants.

La Chine et les États-Unis ont retrouvé la table des négociations en octobre, pour annoncer un accord de phase 1 en décembre dernier. Un Brexit sans accord a été évité grâce à un nouveau report du délai au 31 janvier 2020. Par ailleurs, la victoire écrasante des conservateurs aux législatives en décembre rend d'autant plus probable la conclusion d'un accord sur le Brexit avec l’Union européenne en 2020. Les banques centrales, enfin, ont continué à assurer un soutien monétaire aux marchés.

Une chose a cependant changé par rapport aux autres trimestres de l’année, à savoir la situation sur les marchés obligataires. Alors que jusque fin septembre, la baisse généralisée des taux d'intérêt soutenait les cours des obligations, la tendance s’est inversée au cours de ce dernier trimestre de l’année. Mus par l’espoir d'une reprise de la croissance mondiale, les taux ont en effet commencé à remonter lentement. Le taux moyen sur les obligations d’État européennes, par exemple, est revenu dans le vert, passant au dernier trimestre de -0,1 % à 0,2 % en fin d'année. 

Des opérations de gestion concrètes au sein de nos fonds essentiels

Thèmes

  • La guerre commerciale

    La guerre commerciale s'éternise depuis près de deux ans déjà, et les marchés financiers sont toujours aussi sensibles aux nouvelles annonces ou rumeurs émanant du côté chinois ou américain.

  • Perspectives

    Les résultats de l’année écoulée sont extrêmement positifs, mais nous ne devons pas nous attendre à ce qu’il en soit de même chaque année. Bien que nous n’envisagions aucune crise à court terme, les risques demeurent existants.

  • Le Brexit

    La probabilité d'un Brexit sans accord est largement retombée en fin d'année. Un tel Brexit sans accord est justement le cas de figure tant redouté par les marchés financiers.